Memotransfront - Stätten grenzüberschreitender Erinnerung
   
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François Roth

Citadelle de Thionville

La Tour-aux-Puces est le bâtiment emblématique de Thionville dont l’origine et la désignation restent incertaines. Aujourd’hui, ce qui reste, est un vestige du château des comtes de Luxembourg édifié sur les ruines de l’ancien Palatium impérial. Ses fondations remonteraient au IXe siècle ; la tour à quatorze côtés est une construction des XIIe–XIIIe siècles. Devient au XIIIe siècle le siège d’une prévôté. La grande salle du Ier étage a été remaniée dans le courant du XVIe siècle. Plusieurs linteaux de porte proviennent sans doute d’édifices antérieurs. En comparant avec des relevés du XVIe siècle, les remparts de Thionville se rapprochent de ceux de Rodemack. Ville luxembourgeoise, bourguignonne puis espagnole, Thionville conquise par les Français, est rendue aux Espagnols en 1559. Devenue française au traité des Pyrénées (1659), Thionville est fortifiée par Vauban et Cormontaigne ; elle subit quatre sièges : en 1792, la garnison résiste aux armées prusso-autrichiennes ; en 1814 et 1815, la ville défendue par le général Hugo, le père de Victor Hugo, n’ouvre ses portes qu’après la fin des combats ; en 1870, Thionville subit un siège de plus de trois mois au terme duquel la garnison capitule le 24 novembre après trois jours de bombardement allemand. À partir de cette date et jusqu’en 1918, Thionville devient une ville de garnison allemande.

En juin 1901, l’empereur Guillaume II décide de déclasser l’enceinte fortifiée et de détruire les vieux remparts qui enserraient la ville depuis le Moyen Age et dont il ne reste plus que sur le front de la Moselle, les vestiges de deux bastions datant de l’époque espagnole. Dans le cadre de la fortification de la Mosel-Stellung, le génie allemand construit autour de Thionville trois Festen dont la plus importante est celle de Guentrange, actuellement en restauration et qui peut se visiter. C’est un bel exemple de l’architecture militaire des années 1905–1914. Depuis 1904, la Tour-aux-Puces a été aménagée en musée archéologique et lapidaire de l’ancien Thionville.

Pour en savoir plus

Roth, François (sous la direction de), Histoire de Thionville, Woippy 1995.

Thionville. Moselle. Images du Patrimoine, Metz 1998 (Textes de Claire Decomps, Photographies d’Alain George).

 

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Memotransfront - Stätten grenzüberschreitender Erinnerung Rainer Hudemann unter Mitarbeit von Marcus Hahn, Gerhild Krebs und Johannes Großmann (Hg.): Stätten grenzüberschreitender Erinnerung – Spuren der Vernetzung des Saar-Lor-Lux-Raumes im 19. und 20. Jahrhundert. Lieux de la mémoire transfrontalière – Traces et réseaux dans l’espace Sarre-Lor-Lux aux 19e et 20e siècles, Saarbrücken 2002, 3., technisch überarbeitete Auflage 2009. Publiziert als CD-ROM sowie im Internet unter www.memotransfront.uni-saarland.de.