Memotransfront - Stätten grenzüberschreitender Erinnerung
   
    Version imprimable (PDF)    
   

François Roth

Saillant de Saint-Mihiel

Cette expression est un héritage de la première guerre mondiale. Jusqu’en 1914, la ville de Saint-Mihiel, devenue après 1871 une ville de garnison, n’avait jamais eu de signification militaire. En septembre 1914, après deux tentatives manquées, les unités allemandes s’emparent de la ville de Saint-Mihiel et du fort du Camp des Romains qui la domine ; elles franchissent la Meuse (20–25 septembre 1914) et remontent vers le nord pour encercler et faire capituler la place forte de Verdun. La résistance imprévue du fort de Troyon bloque la tentative sur Verdun qui reste entre les mains des Français. À l’automne 1914, le front jusque-là mouvant se stabilise et les troupes s’enterrent dans un double réseau de tranchées. Dans la ligne de front, la zone de Saint-Mihiel forme un « saillant », on dit aussi « une hernie », qui s’enfonce comme un coin dans les lignes françaises ; l’existence de ce saillant limite et affaiblit les liaisons entre l’arrière et la place de Verdun. C’est pourquoi l’état-major allemand a coûte que coûte maintenu cette position et pendant quatre ans les unités.

Allemandes ont repoussé toutes les tentatives françaises de reconquête. La réduction du saillant de Saint-Mihiel est seulement obtenue en septembre 1918. À cette opération sont associées des troupes américaines qui conquièrent la butte du Mont-Sec qui domine la plaine de la Woëvre et où a été inauguré en 1932 un grandiose monument américain. Le secteur du saillant de Saint-Mihiel comporte de nombreux sites militaires et de nombreux monuments parmi lesquels :

– Les monuments du site de Bois-le-Prêtre dont le plus imposant est celui de la Croix des Carmes (monument inauguré par Raymond Poincaré, le 23 septembre 1923) ;

– Le parcours des villages détruits : Fey-en-Haye, Regniéville et Remauville ;

– Le cimetière militaire du Pétant ;

– Les cimetières allemands de Bouillonville, Thiaucourt et Saint-Mihiel avec près de 15000 tombes dont certaines ont conservé des monuments anciens ;

– Les tranchées allemandes entre Flirey et Baussant ;

– Les ruines du fort du camp des Romains conquis par les Bavarois en septembre 1914 ;

– Les monuments du Bois d’Ailly ;

– Le site du Mont-Sec avec à son sommet le monument américain. C’est un magnifique belvédère d’où, par temps clair, le visiteur domine tout le champ de bataille et peut le découvrir grâce à un plan et une table d’orientation.

Pour en savoir plus

Abbé Joseph Marange, Thiaucourt et ses habitants, Bar-le-Duc 1968.

Huret, Joël, Le saillant de Saint-Mihiel, 1914–1918, Nancy 1997.

Yonque, Marcel, Le saillant de Saint-Mihiel et la région ; quatre ans de guerre, Saint-Mihiel 1997.

 

>> Retour en haut de page

   
   
   
Memotransfront - Stätten grenzüberschreitender Erinnerung Rainer Hudemann unter Mitarbeit von Marcus Hahn, Gerhild Krebs und Johannes Großmann (Hg.): Stätten grenzüberschreitender Erinnerung – Spuren der Vernetzung des Saar-Lor-Lux-Raumes im 19. und 20. Jahrhundert. Lieux de la mémoire transfrontalière – Traces et réseaux dans l’espace Sarre-Lor-Lux aux 19e et 20e siècles, Saarbrücken 2002, 3., technisch überarbeitete Auflage 2009. Publiziert als CD-ROM sowie im Internet unter www.memotransfront.uni-saarland.de.