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François RothCathédrale et fortifications de ToulEvêché depuis le quatrième siècle jusqu’en 1791. La Cathédrale Saint-Étienne (XII–XIIIe siècle) est l’un des joyaux du gothique lorrain. Place-forte depuis le Moyen-Âge. À la suite d’un projet de Vauban (1700), les fortifications sont reconstruites ; les travaux durent près de quatre-vingt ans. À la fin de l’Empire napoléonien, la place est assiégée en 1814. En 1870, la place est assiégée par les troupes prusso-allemandes, elle capitule le 23 septembre 1870 après trois jours de bombardement et quarante et un jours de blocus. Dans le processus de reconstitution du système défensif français mis en place dans les années 1870 par le général Séré de Rivières, la place-forte devient, avec Verdun, Épinal et Belfort, le camp retranché de Toul ; autour de la ville sont construits une quinzaine de forts extérieurs. Au début du vingtième siècle, Toul est devenue une ville de garnison qui abrite une quinzaine de milliers de soldats dont quatre mille dans la ville elle-même. Durant la Grande Guerre, quoique très proche, Toul ne se trouve pas dans la zone des combats ; ses établissements remplissent une fonction logistique très importante. Avec la construction de la ligne Maginot, le camp retranché de Toul perd sa fonction militaire. Néanmoins, en juin 1940, se déroulent autour de Toul des combats acharnés au cours desquels la Cathédrale est endommagée et 40% de la vieille ville détruite. La fonction militaire de Toul appartient aujourd’hui au passé. La ville et ses environs possèdent un important patrimoine de constructions militaires : casernes, camps, remparts, forts et sites fortifiés (Mont-St. Michel). Parmi cet ensemble, on doit distinguer le village de Villers-le-Sec, un exemple achevé d’architecture militaire des années 1875–1890 dont la conservation a été assurée grâce aux efforts du regretté Gabriel Bichet. Pour en savoir plusGaber, Stéphane, La Lorraine fortifiée, Metz 1994.
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