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François RothDéveloppement urbain de ThionvilleLa destruction de la vieille enceinte après 1901 libère la ville et l’ouvre sur les hameaux hors-les murs de Guentrange Saint-François, La Malgrange, Beauregard. Vente par l’armée de 58 ha. Plan d’urbanisme réalisé par le célèbre architecte de Cologne Joseph Stübben : trois boulevards semi-circulaires recoupés par deux axes perpendiculaires avec une promenade en bordure de la Moselle. Construction d’une nouvelle ville : 1905–1914. Une centaine de maisons particulières et de nombreux édifices publics : direction de cercle, hôtel des postes, gare, lycée, une église catholique, une synagogue. On envisage de passer de 10000 habitants à 40000 habitants. Le faubourg de Beauregard où est construite l’usine sidérurgique Röchling, la Carlshütte, est industriel et ouvrier et relie Thionville à la région minière et sidérurgique toute proche. On prévoit une croissance rapide de cette activité ; c’est pourquoi on commence à appeler Thionville la « métropole du fer ». Les bords de la Moselle sont particulièrement soignés avec espaces verts, promenades et parc public (Volkspark) appelé depuis 1919, parc Napoléon. Cette expansion urbaine, tardive et inachevée, est modeste par rapport à celle de Metz et de Trèves, autres villes de la Moselle. Elle a ouvert la voie aux constructions des années 1920 et à la grande expansion urbaine des années 1960–1980. Elle a laissé un patrimoine monumental et architectural de type allemand que les Thionvillois, après l’avoir longtemps dédaigné et négligé, viennent de redécouvrir et de réhabiliter. Pour en savoir plusRoth, François, Thionville sous l’annexion allemande, 1870–1918 in : Cahiers Lorrains (1983) 1, p. 71–83. Roth, François (dir.), Histoire de Thionville, Woippy 1995, p. 191–220. Thionville. Urbanisme, 1900–1939 (Itinéraires du Patrimoine, vol. 121), Metz 1996 ; texte de Claire Decomps.
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