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Sylvain SchirmannCitadelle de MontmédyPlace forte des Pays-Bas, dans le duché de Luxembourg, la ville fut prise au Espagnols par les troupes de Louis XIV en 1657. Elle fut en effet assiégée du 12 juin au 6 août 1657 (date de sa capitulation) par les armées de La Ferté et de Turenne. L’enceinte fortifiée qui avait beaucoup souffert depuis le déclenchement de la Guerre de Trente Ans fut remaniée après la paix des Pyrénées de 1661 à 1678. La prise de Strasbourg (1681), puis de Luxembourg (1684) amena Vauban à privilégier ces deux places dans son système défensif et de ce fait Montmédy tombe en désuétude. Une garnison importante reste cependant sur place au cours du 18e siècle. Les guerres révolutionnaires placent Montmédy à nouveau sur la ligne de front. En effet, après la déclaration de guerre d’avril 1792, La Fayette craint une attaque des « émigrés » stationnés à Coblence sur Montmédy. Celle-ci a bien lieu lors de l’offensive prussienne de septembre 1792. Mais bien commandée par Lignéville, la place forte résiste facilement. Au cours du 19e siècle, elle est le siège d’une importante garnison. Mais elle fut incapable en 1870 d’arrêter la nouvelle offensive des troupes de la Confédération de l’Allemagne du Nord et capitule finalement le 14 décembre 1870. Dans la perspective de la « revanche » l’implantation militaire fut encore renforcée dans le secteur Montmédy, Stenay, Verdun qui compte quelques 30000 militaires en 1913. La guerre 1914–1918 constitue le dernier épisode douloureux d’une place forte rendue depuis peu à l’état d’une forteresse musée. Pour en savoir plusBlanchard, Anne, Les ingénieurs du « roy » de Louis XIV à Louis XVI. Étude du corps des fortifications, Montpellier 1979. Zeller, Gaston, L’organisation défensive des frontières du Nord et de l’Est au XVIIe siècle, Paris 1928.
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