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François RothPlace Stanislas, NancyProjet volonté de Stanislas, roi de Pologne et duc de Lorraine, d’embellir la capitale des duchés par la construction d’une Place Royale dédiée à son gendre Louis XV et unissant l’ancien Nancy (autour du palais ducal) et la ville neuve de Charles III. Date de la construction : mars 1752–novembre 1755. Architecte : Emmanuel Héré. Portes et grilles : Jean Lamour. Fontaines (Neptune et Amphitrite) : Barthélemy Guibal. Dimension : place rectangulaire d’une longueur de 106 m et d’une largeur de 124,5 m. Au sud, à l’est et à l’ouest, quatre pavillons de même hauteur bordent la place : – L’Hôtel de Ville. Le vestibule, l’escalier et le salon carré sont tout ce qui demeure de l’ancienne disposition de l’Hôtel de Ville. Le grand salon établi à la place des appartements du Stanislas, a été inauguré en 1866 ; il est orné par des peintures d’Émile Friant, d’Aimé Morot, et de Victor Prouvé datant de la fin du XIXe siècle. – L’Hôtel d’Alliot devenu Hôtel de l’Intendance puis Grand Hôtel. – L’Hôtel des Fermes devenu Évêché de 1802 à 1906 puis le Grand Théâtre. – L’École de médecine devenue le Musée des Beaux-Arts derrière lequel se trouvait le Théâtre de la Comédie détruit par un incendie en 1906. Au nord deux groupes de pavillons plus bas sont l’œuvre des architectes Mique et Gentillâtre. Ils sont séparés par une rue très courte, la rue Héré, qui conduit à un Arc de triomphe apparenté à celui de Septime Sévère à Rome. Cet arc de triomphe est dédié à Louis XV ; sa baie en plein ceintre ouvre une vue perspective sur la Place de la Carrière et le Palais du gouvernement qui ferme cette dernière au nord. La statue de Louis XV qui se trouvait au centre de la Place Royale, a été détruite en 1792. Sur le socle qui était demeuré intact, fut placée une statue du roi Stanislas le Bienfaisant inaugurée en 1831. La place Stanislas frappe le visiteur par l’harmonie de ses proportions, ses dimensions humaines et son décor exceptionnel grâce auquel Nancy est devenue la « ville aux portes d’or ». Au-delà des aspects artistiques et architecturaux, cette place est pour les Nancéiens le lieu naturel des rassemblements, des manifestations et des fêtes ; depuis deux cent cinquante ans bat sur la place Stanislas le cœur de la cité. Pour en savoir plusHallays, André, Nancy, Paris 1906. Marot, Pierre, La Place Royale, Pierre Marot, Le Vieux Nancy, 3e édition Nancy 1980. Marot, Pierre, Emmanuel Héré (1705–1763), in : Annales de l’Est 5 (1954) 1, p. 3–45.
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